TAPISSIER-DECORATEUR
Tapisserie et créations textiles à Caen
De ces temps étranges et livides
À l'arrêt comme ton destin
Quelle pensée dans ton ventre vide
T'envahit, aujourd'hui Valentin ?
J’ai cherché le temps d'une nuit
Comment rallumer les étoiles
Et si rien ne sert de courir,
Rien ne valait d'écouter le sage
Qui disait, tu n'es que de passage
Prend le temps, ou passe ton chemin
Qui disait que la pluie ou les vagues
Essuieraient tous tes maux à la fin
Inlassablement avide
De confort et d’incertain
Peux tu ne plus jamais pleurer
Un bonheur que tu cherchais en vain?
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Des nuits plus chaudes que les jours
Enchantent un monde 2.0
Des yeux en nombre rêvent d'amour
Qu'on prédit à la météo
Miro ou verts, profonds ou beaux,
Des yeux par milliers vont éclore
Ils dormaient sous la terre
Mais l’aube frêle se lève encore.
Et comme le rêve nous délaisse,
Nous laisse, mais au dormeur demeure
Les yeux ouverts ont leurs couchants,
Mais il est faux de dire qu’ils meurent
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Aujourd'hui le ciel est bleu
Comme les yeux de Justine hier
Je m'en rappellerai de ce jour où elle riait comme un début de Juin.
Lumineuse, elle courait après un petit Louis en culotte courte dans le jardin des Plantes.
Aujourd'hui le ciel est bleu,
Justine est partie.
C'est lundi et je n'ai personne à qui parler.
Mon cœur est pourtant plein d'espoir
Car j'ai reçu ce matin
La photo d'un nouveau né.
Il me faudra encore patienter
Jusqu'à ce jour où je rencontrerai la petite Lucie
Elle est apparue ce matin sous de très beaux hospices.
Dans un endroit où l'air est encore pur,
Sous les étoiles.
En passant à Montmartre, j’ai pensé :
Il en faut un Sacré Cœur pour penser au bonheur d'un enfant !
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Quand je n'aime décidément plus ceux qui ne croient en rien,
Je plonge mon regard dans les cieux,
Dans des fleurs et dans tes yeux.
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J’avais envie de voir la mer
Dans tes ailes et sous tes yeux
Mais me voici comme prise au piège
Entre quatre murs et mon pieu
Mon oiseau attend là bas
Sur les galets de ta jetée
Je prierai les amandiers
Afin qu’il puisse s’envoler vers toi
Le Sud est loin, le ciel est bleu
Mais je ne peux plus m’échapper
Quand je pense à tous ces voeux
Que je n’ai pas pu te confier
J’irai chercher une autre route
Pour rejoindre ton passé,
Je planterai mille oliviers
Pour ne plus jamais te quitter
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Ce soir, je pense au monde d'avant
Celui d'encore avant mon adolescence
Il y a bien trop longtemps.
On le dit mort alors que moi,
Je suis prête à vivre et à danser.
Je vous l'ai peut-être dit mais il y a en Corée,
Une amie que j'ai connue;
Parfois je voudrais la rejoindre.
Elle m'a récupérée alors que j'étais six pieds sous terre,
Elle m'a emmenée à la mer.
Son prénom veut dire Renaissance
Et elle le porte bien.
Ses yeux sont si perçants
Que je ne les ai pas oubliés.
Son air est calme, comme le matin là bas
Son teint a la couleur des fleurs qui poussent là bas.
Quand elle est avec moi,
Tout revit à l'intérieur
C'est que l'on rit comme des ânes!
Son appartement ressemble au chaos,
Et sa tête à une encyclopédie.
Je voudrais la revoir,
Je l'aime.
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A un frère dans le besoin
Je pourrais lui dire de ne plus douter
Que la rue n'est qu'un passage
Un accès à d'autres paysages
Peut on convaincre un malheureux
Avec des mots habillés en manouche?
Un peu de rouge sur ses mains
Il ne dit mot à ses amis
Parfois des remords m'habitent
Mais quand le courage me prend
Je retrousse mes manches
Pour aider ce frère
Que la vie a contraint à la manche.
Se tapir dans la nuit
Comme un soleil pourpre
Sur le trottoir où il a débarqué
Se tenir au dessus de lui et lui souffler :
« Errant, je vais te chauffer"
Oublie ce pourquoi tu as perdu ta maison »
Lui donner un nom
Lui donner de l’élan
Et faire tomber les barrières
Entre lui et le ciel
Je passe devant chez toi tous les matins
Ou les rats immondes et fiers ont dansé toute la nuit
Ou dormi au chaud, ça dépend du jour de la semaine.
Assis par terre, sans manteau,
Tu souris et tu espères
Que quelqu’un te rende la pareille
Ton soleil est pourpre et tu attends dessous
Que ta vie s'embrase à nouveau
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Les Buttes Chaumont
Sont comme un conte de Fées
Annouscka a raison
Elle fait de ce jardin sa maison
Un si grand jardin
Où l’on se prend à rêver
Quand les parisiens fortunés
En ont fini de courir
Nous y allons parfois
Nous raconter nos vies,
Parfois c’est gai, parfois c’est triste
C’est pas la dictature du rire
Annouschka est jolie,
Je ne cesserai jamais de lui dire
Aux Buttes Chaumont, la robe d’Annouschka
Se marie aux tilleuls
Dont le vert rime avec Aïlleuls
Annouschka sait toujours s’accorder
Avec la vie. Elle avait besoin d’une famille
Alors je lui dis des poèmes
Comme un baume à son oreille
Quand les mots me manquent
Rien ne laisse paraître
Sur le visage d’Annouschka
Les p’tites bêtes
Qui s’immiscèrent dans sa tête
Il ya longtemps
Annouschka est jolie,
Je ne cesserai jamais de lui dire
Dans le rire d’Annouschka
Quelque chose fait mouche
Nous prendrons un verre à midi
A bord d’un bateau mouche
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Samedi soir dernier
Sur le quai de la Rapée
Je retrouve un homme en chemise bleue
Le visage râpé lui aussi
Le cheveu épais, la clope au bec
Et sous le front
Des yeux si clairs et beaux, comme une fenêtre à son âme.
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Je prends peur et d’emblée
Je dis une sottise, à mon image.
Je ne me rappelle plus depuis quand ni comment
J'ai connu son nom.
Mais son visage me revient comme une tapisserie
Que je n’ai jamais détricotée de mon souvenir;
Une laine épaisse sur son dos,
Des fils solides,
Quelque chose se trame
Le vent m’avait poussée jusqu’à lui.
Je m’assois au bar que l'on repère ensemble
Il répond bien à ma sottise.
Il s’assoit sur une chaise en bois
Bien en face de moi
Je ne suis pas fardée,
C'est inutile pour une femme du 21è siècle
Sans langue de bois.
Il comprend et j'apprécie.
Je le regarde, je ne le trouve pas gai
Et je l'aime bien comme ça.
J’y mets toute ma tendresse, mes yeux d'été.
Il ne me croit pas tout de suite, alors il boit un coup.
Pourquoi le vent m’a menée jusqu’à lui?
Il me pose des questions
Sans grande conviction :
A contempler son regard fuyant, je crois qu'il cherche des réponses
Dans ma jupe à fleurs que j’ai choisie
En espérant aller danser
Plus tard dans la nuit.
Les derniers mois de sa vie sont dépourvus d'amour
Il a peut être quitté quelqu'un
Ou quelqu'un l'a quitté
Je suis prise de court
C’est une sorte de long baiser maladroit
Que l'on échange bientôt
C’est une ode à nos hommes démunis,
Qui ne savent plus comment parler
Aux filles du 21è siècle.
Ces hommes qui se sont fermés malgré le téléphone portable
Et leurs épaules carrées;
Malgré nos jupes à fleurs et le wifi
Sur lesquels leurs yeux égarés et bouffis
Se posent le soir
Pour rêver.
Qu'il sachent que si l'on ne se connait pas
Et si parler leur met la frousse
Ils pourront plonger le regard dans le notre
Nous finirons par les comprendre
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Que tu sèches tes larmes ou mes fleurs,
La vie n'a jamais été aussi belle qu'aujourd'hui!
Je t'ai vu et je n'ai pas compris tout de suite :
Il y avait dans tes yeux la fuite
De mon infinie tendresse..
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Hier, déambulant, j'aperçois ton atelier de la rue
Dans le 12è, pas loin de la Nation.
Fumier, je n'citerai pas ton nom
J'ai cru bon
De pousser la porte
Un tel bordel annonçait peut être une belle rencontre
J'ai pas d'a-prioris
T'as 65 ans, un d'ceux qui survivent, un ancien,
Je n'ai pas été déçue.
L'odeur qui émane de ton atelier
M'est tout de suite rentrée dans les narines.
Une odeur de vieux fauteuils, de crin végétal, ça j'aime ça,
D'ordinaire.
Mêlée à ta sueur et à tes sales idées qui vont suivre
Sitôt partie, j'ai changé mon masque, pour plus d'hygiène mentale.
Je préfère amplement mon haleine
A la haine
Que tu dégages.
Un sourire en guise d'accueil
Content d'voir quelqu'un sans doute
Ta première question m'a étonnée
"Vous êtes tapissier?"
T'as bien insisté
Pour pas mettre le e en t'adressant à moi
C'est un métier d'homme, à la base.
D'emblée je te trouve lourd mais je passe dessus parce que t'as pas l'air de mordre
T'y es pas allé de main morte
T'as cru que j'avais 17 ans
T'as cru que j'avalerais tes couleuvres et tes produits chimiques
Et je t'ai laissé dire.
Je me demande encore pourquoi....
Tu ne t'es pas attardé sur le métier longtemps
T'as pas du parler sérieusement
A une passante depuis au moins 1900
D'abord, d'abord,
T'as voulu me raconter l'Histoire à ta façon
Faisant passer Louis XVI pour un enfant de choeur
Et Hitler pour un socialiste.
C'est une théorie très élaborée, il paraît!
Oui mais encore?
En laissant trainer mes yeux pendant que je t'écoute d'une oreille
J'aperçois le journal Rivarol sur un vieux tabouret et les phrases que tu surlignes de fluo
Comme si tu voulais te convaincre toi même de toutes les conneries qu'on met dedans.
D'ailleurs toutes tes affirmations sont ponctuées d'un "Non?"
Chercherais tu depuis un siècle que quelqu'un te contredise enfin?
Tout le monde y est passé en l'espace de 60 minutes avec un langage si fleuri
Que tu fais concurrence au Printemps
Les homos, les trans, les noirs, les femmes, le mariage pour tous, les valeurs qui se perdent tant.
J'ai perdu le fil conducteur de ton monologue sans queue ni tête en cherchant l'Escampette .
J'ai deviné l'immense tristesse qui avait du s'emparer de toi il ya longtemps et l'amour que t'avais jamais du croiser.
Au bug dans ton cerveau
J'ai pensé à tes yeux remplis de larmes,
Et à ta mère qui n'avait jamais du t'enlacer tendrement ni te proposer une promenade plus loin que le bout de ta rue.
T'as du me trouver gentille parce que t'as quand même trouvé l'idée de me montrer les photos de tes petits enfants : des descendants de Pol Pot, t'as bien insisté mon pote
Pour pas qu'il y ait de malentendus dans ma tête en les regardant.
J'ai pas de mots.
Tu mets autant d'énergie dans un monologue gardé dans l'intimité de tes proches et de ton voisinage que dans tous les discours de Marine réunis.
En France, la violence a un boulevard
C'est le Rassemblement National
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Il ya plus qu’un sourire
Il ya plus que des mots
Entre toi et moi
J’ai tracé un pont à l’encre de Chine
Car si même il t'arrivait de l’effacer
Il en resterait des taches indélébiles
Du témoin de ce que fut notre amour
Ecoute moi, pour une fois
Toi qui ne voulais pas voir
Comment ne peux tu croire
Que ta douceur avait pris le pas sur ma vie?
Seule dans ma chambre
Je ne retiens que le meilleur des humains
Je pense à ça, je n’fais que ça
A ce qui fut, à ce qui ne sera point
J’ai cru déchanter quand ils nous ont enfermés
Mais je vaux mieux que ça
Ce soir j’écoute Horowitz
Avec un verre de Spritz.
Non le vent, colérique et tortueux, n’aura point mon âme
Ni la mer houleuse et polluée,
Ouvrant et refermant ses bras sur ses poissons agonisant
Ni cette verte forêt dont on coupait les arbres
Sans même lui demander
Ni les champs de blé se fanant
Je me battrai en rampant
Pour retrouver ton amour
L’oiseau triste ne l’aura pas, qu’il soit grive noire ou passereau
Qu’il soit aigle ou hobereau
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Immense et noir au dessus de nos têtes
Le soleil va s'en aller
Comme toi mon amie, toi qui veux disparaître
En décembre ou en janvier
Enfouie ta tête dans mon manteau de laine
Et si ce n'est pas la laine
Pas la laine que l'on filait autrefois
Tu peux compter sur mes bras
Immense et bleue au dessus de nos terres
La mer s'empare de tes amants
Pas de ceux dont le cœur est à la fête
Mais de ceux qui partent avant le printemps
Pose ta tête sur celui que tu aimes et si ce n'est pas le même
Pas le même qui t'aime à chaque fois
Tu peux compter sur mes bras
Tu peux compter sur moi pour te cacher du vent
Quand ce monde en furie aura eu raison de toi
Mon amie, mon amie
La pluie sur tes joues, sur ton cœur s'est abattue
Une pluie qui te poursuit
Mais au loin on entend les tambours de la fête
Quand tu seras partie
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Au Pays du levant
Olivia parle moi de toi
Car dans mes veines
L’encre coule encore à propos de toi
Comme un livre ouvert
Tes yeux dévoilaient tout
Le voyage d’un coeur solitaire
Tu me l’as conté à l’orée d’un bois fou
J'ai plissé une paupière
Et enfoui tes dires
Dans un sourire légendaire
Souvenir d’une nuit sordide
Douce est cette ballade
Au rythme de ton carrosse
Rosse est le temps qui passe
Tu n’dis plus rien à mon coeur, hélas!
Tout ce que tu ne dit pas
Tu le glisses parfois
Au milieu d'un calice
Mais peux tu rêver mieux que de croire au bon Dieu?
Tu garderas tout pour toi
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